samedi 11 juillet 2009

Le premier jour ou comment s'en mettre plein la vue

La suite de nos aventures aéroportuaires de la veille ... Nous sommes donc descendus de l'avion sans problème, les contrôles de santé concernant la grippe H1N1 se sont révélés assez succints (genre on m'a demandé si je me sentais bien ... j'allais pas répondre non !). Nos valises étaient là, (miracle) nous nous dirigeons donc vers la sortie et retrouvons sans problème Prahbat, le copain d'Eloise (la française que nous avions rencontré avant de partir) qui avait eu la gentilesse de venir nous chercher. Si nous avions tout d'abord pensé nous débrouiller seuls, nous avons vraiment été contents qu'ils soient et je peux d'avance annoncer à tous les gens qui viendraient me voir que je me déplacerai en personne pour venir les chercher ! Il ne fait pas "très" chaud, mais la chaleur est tout de même assomante dans la mesure où elle est très humide (mais pas de mousson par contre ^^).


Nous montons donc dans un taxi et conscients du danger de la route, nous cherchons à attacher nos ceintures ... mais non, il n'y en a pas ! C'est assez impressionnant, les routes sont bondées, se mélangent taxis, autorickshaws, voitures "normales", beaucoup de deux roues (les femmes en amazones, l'homme avec un casque, mais surtout pas la femme !). C'est un métier de conduire sur ces routes là, tout est permis, le klaxon est roi. De nombreuses personnes marchent au bord de la route (enfin grande route ... c'est comme si j'allais marcher au bord de l'autoroute en gros !) ou font du vélo ! Prahbat est super sympa, et nous montre quelques campus, trouvés sur le passage (j'ai notamment vue une école d'architecture qui aurait du s'inspirer des cours qu'elle dispense à ses élèves !).

Après une bonne vingtaine de kilometres, nous pénétrons ensuite dans "la vraie ville" afin de retrouver l'appartement de Prahbat et poser nos affaires. C'est grouillant de gens, complètement dingue. Dans ces moments là, on ne peut qu'observer et prendre des photos paraitrait limite un peu déplacé. Ne pas se faire écraser est une lutte de chaque instant, mais j'imagine que nous n'avons pas encore la bonne réaction (ou plutôt les bons réflexes) ! Le quartier est fait de plein de petites "boutiques"on où l'on trouve tout (mais en hindi ... euh ... euh ...). A peine descendu du taxi avec Steven, on sent que les regards sont vraiment braqués sur nous. On nous observe même des terrasses, c'est assez ... gênant.

Nous montons donc dans l'appartement de Prahbat (enfin, c'est pas tout à fait le sien, mais je vous passerai les détails ...). Et là, bienvenue en Inde ! Il habite avec deux autres personnes. Quand nous sommes arrivés, l'un était en train de dormir, genre terrassé par la chaleur), dans la pièce très sombre où l'on est entrés (déjà, ça fait une impressions bizarre), et l'appartement est un peu vétuste en quelque sorte dirons-nous. Pourtant, les deux coloc' de Prahbat on des situations profesionnelles tout à fait bonnes. On demande à prendre une douche (déjà dégoulinants de sueur ...), et nous nous sommes retrouvés avec un robinet et un seau à nous verser de l'eau froide dessus. Si en soit la méthode marchait (il fallait juste dépasser le premier abord), sécher était extrèmement difficile. A peine sortis de la douche, nous avions déjà l'impression d'être complètement sales. Prahbat nous a offert un thé (ici, le thé est, d'après ce que j'ai compris, du thé et du lait ... voire quelques épices), il se montre extrêmement attentionné et c'est vraiment un plaisir de discuter avec lui (en english of course) de tout et de rien !

Steven essayant de boire son premier thé indien ! Très chaud !

Nous abandonnons nos bagages pour partir avec Prahbat faire quelques "courses" dans le quartier, comme par exemple acheter une puce indienne pour pouvoir téléphoner, ce qui nous paraissait vraiment indispensable (je m'imagineais mal de perdre et demander mon chemin, si encore je connaissais l'adresse ...). Après une demi-heure en hindi, de remplissage de formulaire, une photocopie de mon passeport et une photo d'identité (chose que j'avais eu l'intelligence de prendre en France), nous avons des puces indiennes ... mais qui ne fonctionnent pas (et pour casser le suspens, elle viennent de marcher, c'est à dire le lendemain vers 10h).

Après cette première étape importante franchie, nous sommes allés (essayer) de retirer du cash, pour le rembourser déjà de tout ce qu'il avait dépensé pour nous, entre le taxi pour l'aéroport et la carte SIM indienne notamment. Premier distributeur (déjà difficile à trouver), Steven essaie, ça ne marche pas ... Et moi non plus. Déjà, faut avouer qu'on se sent hyper bêtes. Heureusement, il y avait un autre distributeur à côté, qui nous a donné plein de beaux billets avec la tête de Gandhi (plein de zéros, on a eu l'impression d'être très riches !). C'était assez drôle, car dans une arrière pièce, il y avait un gars censé faire la sécurité ... dormant ! On a du rembourser 350 Rs (soit environ 5 euros) à Prahbat. Jusque là, la vie indienne ne nous a pas paru très chère ...

Ensuite, grande expédition pour rejoindre le métro (qui n'est pas construit dans sa totalité) ... donc ... rickshaw ! Trop émouvant, notre premier rickshaw ! C'est absolument dingue, on a l'impression de mourir à chaque voiture croisée (beaucoup mieux que Space Mountain), mais je rassure mes chers lecteur, ces gens là connaissent leurs sujets et l'on est franchement impressionnés de voir comment ils arrivent à éviter les automobilistes à côté ou en sens inverse.

Nous prenons ensuite le métro, tout neuf donc vraiment moderne, très climatisé (donc bien sympa). Je vous raconterai juste une anecdote amusante. Les tickets de métro sont en réalité des jetons (comme pour les auto tamponneuses de la vogue de la Croix-Rousse quoi !), mais avec la particularité d'avoir des jetons noirs pour les hommes et des jetons bleus pour les filles. La sécurité est vraiment renforcée, nous avons droit à une fouille au corps et à un scan de nos valises à chaque entrée dans le métro (mais bon ... ils n'ont pas l'air très zélés ...).

Nous arrivons ainsi à Connaught Place, grande place centrale de Delhi, avec un tas de grand magasin. C'est un gigantesque rond-point avec tout autour des magasins disposés en un grand cercle, avec plusieurs blocs. Assoifés, donc avons déjà failli aux restrictions de sécurité pour jeunes frenchy arrivant en Inde, ne pas manger de glace/eau qui ne sorte pas d'une bouteille. Et qu'est-c qu'on fait dans le premier café, je me commande une glace pilée à la mangue (et le bac à glaçons semblait douteux). Pourtant, nous étions dans une grande enseigne ... Pour l'instant, mon ventre va bien, mais ce n'est pas dit que ça dure.

Le plus ensuite a été de retrouver Florence et compagnie, des français de Sciences Po avec qui nous avions échangé sur Internet et qui allaient aussi à Delhi University (et avec qui nous envisagions une colocation). Après de nombreux coups de téléphone, des rendez-vous manqués, des incompréhensions, nous nous sommes enfin retrouvés et avons pu faire connaissance autour d'un café frappé. Nous avons ainsi pu discuter des envies de chacun concernant le logement, la proximité de l'université, la proximité du sud (plus sympa) ... Mais bon, cela fera l'objet d'un autre post, aujourd'hui étant en effet dédié à la recherche d'appartement. Nosu avons donc fait connaissance de Florence, Bruno et Oliver (ce dernier étudie dans une autre université mais à l'avantage d'être totalement bilingue, en plus d'être très sympa).

A ce propos, notre niveau de langue est assez correct, on doit piger environ 60% de ce qui se dit, ce qui est globalement suffisant. De même, on arrive facilement à se faire comprendre, même si on manque évidemment de vocabulaire. Mais je ne doute pas pouvoir progresser très facilement.

(Sur la photo, Florence qui s'est déjà mise à la mode locale)

Pour des questions de simplicité pour visister le campus de l'université et le quartiers alentours, nous avons choisi de rejoindre Florence and cie dans leur hotel ( et donc de déménager nos valises à l'autre bout de la ville ... rien à voir avec le métro parisien, c'était du gateau à côté du métro ... et surtout de celui de Delhi !). C'est vrai que la perspective de l'air climatisé et d'ne bonne douche nous réjouissait plus que tout ... Un super resto indien le soir juste à côté avec les français précédemment cités (plus Marjolaine, arrivée la veille), très local (très épicé aussi, mauvais choix avec Oliver, on ne pouvait plus rien avaler), une super nuit réparatrice pour nous remettre du décalage, et nous sommes sur pied !




Florence en moi en mode goinfrage !

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Ouiiiiiii, trop bien !!! Et tu arrives à comprendre l'anglais parlé par les indiens ? Je n'arrive toujours pas à croire que la vie la-bàs soit si peu chère. J'espère que tu vas trouver l'appart et la coloc de tes rêves. J'attends avec impatience le nouvel article... Bisous. Kate qui pense à toi.