A Hudson Line, il y a quelques jours, c'était la guerre. Holi, la fête des couleurs célébrant l'équinoxe de printemps chez les hindous, s'approchait à grand pas. Quelques jours avant la tant attendue et fatidique date, nos petits voisins du rez de chaussée avaient pris d'assaut notre terrasse, beaucoup plus propice au lancer de bombes à eau. Ils toquaient à la porte et lançaient un grand "Hey Didi" (= salut soeurette) en te tendant le ballon rempli d'eau prêt à exploser et avec lequel nous avions la lourde tâche de faire un noeud. Du vrai travail à la chaîne. Henry Ford aurait été flatté.
Des heures de travail durant, je commençai à succomber devant tant de pression mais j'ai heureusement été congédiée mais ne résistait pas au plaisir malsain de regarder les passants se faire éclabousser, certains rouspétant, d'autres étant capables de prouesses physiques très techniques afin d'éviter ces satanés ballons, les derniers faisant semblant de courir. Même moi, je m'étais prise au jeu et abandonnait mes (ô combien magnifiques) mémoires pour arroser l'arroseur.
Après que ces enfants terribles se soient lâchés avec leurs armes de guerre, l'esclave du rez-de-chaussée (10 ans d'âge et 5 ans d'expérience) rentre en jeu et a pour charge de rendre sa couleur initiale à notre belle terrasse blanche nouvellement repeinte. C'était cause perdue. Tout comme notre cage d'escalier, notre porte et le sol de notre appartement...
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