mercredi 14 octobre 2009

Bombay ? C'est de la bombe, eh !


J'aurais pu appeler cet article Mumbai, mais cela m'aurait empêché de faire ce superbe jeune de mot (qui n'est même pas de moi ...). Vous l'aurez donc compris, quitter Goa était devenu un but absolu. Nos envies de fuite ont toutefois été freinées par l'IRCTC, la SNCF indienne, qui ne voulait pas nous donner de places (on va dire qu'on s'y était pas pris spécialement à l'avance). Mais en début de semaine, notre rêve s'est enfin réalisé ... Passer une journée entière dans un train n'est pas l'activité que je préfère faire, mais il faut bien avouer que le trajet Goa-Mumbai est bien un des plus beaux que j'ai fait jusqu'à présent.


Je tiens dès à présent à rendre hommage à nos charmantes hôtes, j'ai nommé Marguerite et Elisa (ENCORE des étudiantes de Sciences Po... je vais finir par en oublier mes racines), qui nous ont dès le départ subjugué avec la décoration alternative de leur appartement. Et oui, ce n'est pas partout que vous trouvez un Ganesh fait en papier journal. Je lui avais promis une place d'honneur sur ce blog, chose promises, chose due :

© Marguerite de Causans

Après avoir été enfermé dans une chambre d'hôtel miteuse pendant une semaine, nous nous sommes mis à fréquenter les endroits les plus "hypes" de Mumbai (et ouai, nous on va dans le même resto que Madonna). Bon, on est bien d'accords. "Hype" avec des guillemets. Mais néanmoins délicieux.


Mumbai est une ville très différente de Delhi, près du bord de mer, à l'architecture néogothique détonante, de grands immeubles et de grands bus rouges à la mode London. Autant dire que l'influence britannique s'est faite ressentir. Le clou du spectacle ? Pas de rickshaw, qui essaie de vous entuber mais seulement plein de beaux taxis jaunes et noirs qui mettent le meter sans qu'on leur demande. Vous pouvez pas comprendre le bien fou que ça peut faire...



Nous avons tout d'abord commencé par visiter Colaba, où habitent Margaux et Elisa, qui avait été la cible privilégiée des attentats de Bombay qui ont eu lieu l'année dernière. C'est un quartier assez magnifique, où tous les bâtiments sont plus beaux les uns que les autres, parfois en bord de mer.


Florence et Alex en bons petits touristes"Gateway of India"

Le Taj Mahal Hotel


Le "dock", malheureusement interdit aux photos, où arrivent tous les bateaux de pêcheurs et où s'entassent les femmes occupées à éplucher les crevettes. De quoi rendre des fringues un peu ... odorantes !

Oh oui de la bonne poiscaille !


Et oui, nous sommes mêmes allées au musée avec Florence, qui s'extasiait devant des minuscules sculptures censées être des chefs d'oeuvre de l'art indien (qui n'étaient en fait que des répliques) !



Mais un des moments forts de mon séjour a quand même été mon passage à la High Court de Mumbai, qui était aussi la première cour indienne dans laquelle je mettais les pieds. Déjà, on se serait cru dans Harry Potter, des étages et des étages de salles, tout ça dans un style architectural très british. Même de l'extérieur, il était interdit de prendre des photos du site, si bien que des gardes étaient postés tout autour et ne manquaient pas de me faire remarquer que j'enfreignais les règles (ils n'allaient quand même pas me faire un procès ...). Je me balladais tranquillement de salle en salle, en attendant de trouver un jugement intéressant. Me croyant perdue, on m'arrêtait souvent, me demandant ce que je cherchais, quelle affaire, quelle salle ou alors le nom du juge. Que nenni, j'ai eu du mal à leur expliquer que mon seul but était de "visiter". En tout cas, les avocats indiens ont la même robe qu'en France, mais ouverte sur le devant, si bien qu'ils mettent toujours un veste de costume en dessous (alors qu'en France, on enlèverait leur robe à certains qu'on serait bien étonné du Monsieur Bidochon qui pourrait se trouver en dessous). Je suis ressortie de la High Court avec une idée plutôt mitigée sur la "justice" indienne ...


Entrée de la High Court

Bombay University
Rabajai Clock Tower

Nous avons ensuite abandonné Colaba, après avoir également écumé les galeries d'art contemporain, pour nous rendre aux "dhobi ghat", une grande laverie à ciel ouvert où vivent et travaillent plus de deux milles personnes.



La mosquée Aji Ali se trouvait non loin de là. Au coucher du soleil, elle flottait comme un mirage sur la côte. Une longue digue permet l'accès au site, mais lorsque la mer est à marée haute, la belle mosquée devient alors une île.


Et comment mieux finir son séjour que d'aller s'acheter une belle affiche bien kitsch de Bollywood ? Vous aurez l'occasion de la voir plus tard, je vous le promets, mais elle est très grande et je n'ai pas encore de punaise pour la mettre au mur !



Conclusion : "Si vous ne construisez pas, vous perdez", dixit le Monopoly India


1 commentaires:

Samoul a dit…

Moins bien le titre déjà... ;-)